Les hommes célèbres

François FIEDLER  (1921 – 2002)

François Fiedler est né en 1921 à Kassa, en Hongrie, dans une famille appartenant à la noblesse Magyare.

Dès son plus jeune âge, il baigne dans un environnement où la culture sous toutes ses formes tient une grande place. A cinq ans, il est initié à la peinture et à dix ans, il réalise des copies d œuvres de maîtres de la renaissance : Léonard de Vinci , Michel-Ange, Caravage. Après des études universitaires, il est admis à l’Académie des Beaux Arts de Budapest. Dès cette époque, il commence à être connu en Hongrie et certaines de ses toiles prennent place dans les musées et collections de la capitale.

Au sortir de la guerre, il s’installe à Paris « moins pour y rencontrer des intellectuels et des artistes que pour sentir sous ses pieds les vibrations de la création ». Dès 1948, il participe à l’exposition sur « les nouvelles réalités » et en 1956, la galerie du Haut Pavé organise sa première exposition individuelle. Miro y remarque une de ses toiles et suggère à Aimé Maeght de rencontrer sans plus tarder ce peintre de la lumière. C’est le début d’une longue collaboration entre François Fiedler et la famille Maeght dont le nom est indissociable de l’art contemporain et qui sera le compagnon de route de Bonnard, Matisse, Braque, Léger, Chagall, Calder, Giacometti, au travers de sa galerie parisienne ouverte au lendemain de la guerre et de la fondation de Saint Paul de Vence créée en 1964.

Dès 1959, époque à laquelle il s’installe à Gardeloup (Saint-Germain-Laval), il expose à la galerie Maeght, puis participera à tous les grands évènements artistiques qu’Aimé Maeght et ses enfants organiseront en France et dans le monde :

     1968 – Exposition sur la lithographie française à Zweibrucken (Allemagne),
     1974 – Exposition sur les eaux fortes à Zürich (Suisse),
     1974 – Exposition au centre de l’art international à Milan et au couvent de Saint Louis d’Asolo (Italie),
     1982 – Exposition sur les céramiques à la galerie Eva Cohen de Highland Park (USA),
     1990 – Exposition au centre culturel contemporain à Palma de Majorque (Espagne).

 

Outre la peinture, qui reste son principal moyen d’expression, Fiedler s’initie à la gravure à l’eau forte, mettant en œuvre des techniques inédites permettant de donner à l’estampe une densité et un relief qui lui confèrent une intensité dramatique. La magie issue de l’alchimie propre à la gravure alliée à une démarche esthétique extrêmement rigoureuse se nourrit chez Fiedler d’une interrogation sur l’épreuve, point de départ d’une réflexion sur l’unique et le multiple et sur la notion d’identité qui est fondamentale dans son œuvre.

Il travaille également à la réalisation de 35 eaux fortes pour illustrer l’évangile selon Saint Mathieu. En 1962, il illustre les poèmes de Saint Jean de la Croix, puis entreprend, en 1973, la réalisation de gravures pour le livre intitulé « Les Fragments d’Héraclite » à laquelle il consacrera près de dix années de sa vie. Solitaire, refusant d’assister à ses vernissages, il disait partager avec la nature et le hasard, l’exécution de ses toiles. Il continuera d’exposer et de graver chez Maeght jusqu’à la fin de sa vie. Il est mort en 2002 à Gardeloup et est enterré au cimetière de Saint-Germain-Laval.

 

 
Georges CLAUDE  (1870 – 1960)

Georges Claude est né à Paris le 24 septembre 1870.

Chimiste de formation, ancien élève de l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la ville de Paris, il commence sa carrière par des travaux sur la dissolution de l’acétylène dans l’acétone, découverte qui conduit à l’utilisation industrielle de ce gaz. Parallèlement à Carl Von Linde, il met au point en 1902 un procédé industriel de liquéfaction  de l’air. Les brevets qu’il prend à cette occasion pour faire reconnaître son procédé, qui améliore le rendement de celui imaginé par Linde, sont à l’origine de la fondation de la Société Air Liquide.

Dès 1910, il préconise l’utilisation de l’oxygène liquide en sidérurgie qui ne deviendra effective qu’après la seconde guerre mondiale.

Poursuivant ses travaux sur les gaz rares, qu’il a obtenus par distillation de l’air liquide, il met à profit l’émission lumineuse qui accompagne le passage de la décharge électrique dans un tube à gaz pour réaliser le premier éclairage au néon.

Il découvre également en 1913, avec Arsène d’Arsonval, les propriétés explosives du mélange de l’oxygène liquide et du charbon, qu’il utilisera pour mettre au point les premières bombes d’aéroplane pendant la première guerre mondiale.  Il sera également à l’origine, pendant ce conflit, d’une méthode de repérage par le son des batteries d’artillerie adverses et imaginera à la demande du haut commandement, un canon tirant un projectile capable de démolir sans dégâts collatéraux les réseaux de barbelés tendus à l’avant des tranchées ennemies.

Sa conduite au feu et sa participation à de nombreuses reprises à des missions aériennes de reconnaissance et de bombardement lui vaudront de recevoir en 1915 la légion d’honneur et la croix de guerre avec palme.

Il met au point en 1917 un nouveau procédé de synthèse de l’ammoniac. Inventeur et industriel, praticien remarquable par l’étendue et la diversité de ses travaux, il reste dans la réussite d’une grande modestie quand il affirme « que ses découvertes ne sont que le résultat de l’avancement général de la science » et qu’un procédé industriel, aussi original soit-il, « dérive forcément, directement ou non, d’innombrables travaux le plus souvent désintéressés ». Il estime, par ailleurs, que les possibilités offertes par la nature sont infinies et que le seul secret de l’inventeur « est de savoir choisir parmi elles, celle qui convient, ce à quoi, avec du bon sens, on peut atteindre sans trop de difficultés ». Enfin, malgré les échecs, il ne se rebute jamais, sachant, ainsi qu’il le dit dans une formule pleine d’humour « que l’habit du succès est fait de beaucoup de vestes ».

Au sortir de la guerre, en juillet 1919, la Société Saint-Gobain, Chauny et Cirey et la Société Air Liquide fondent à La Grande Paroisse la Société Chimique de La Grande Paroisse pour exploiter le brevet de Georges Claude relatif à cette découverte ; cette société étend rapidement son activité en développant, à côté des installations de production d’ammoniaque synthétique, une fabrique de colorants au soufre qui seront très utilisés pour la teinture du coton en raison de la qualité de leur gamme et de leur résistance au lavage sans la moindre altération.

A partir de 1926, il se préoccupe des problèmes de production d’énergie et expérimente une méthode de fabrication de l’électricité fondée sur la différence de température entre la surface et le fond des mers chaudes. Il finance lui-même ces études et expérimentations et vend, à cet effet, tout son domaine de Tréchy (Saint-Germain-Laval), le corps de ferme devenu aujourd’hui la propriété de Monsieur De Vreese, ainsi que les terres attenantes.

Au cours de la deuxième guerre mondiale, il a eu une attitude collaborationniste et a été exclu de l’académie des sciences qui l’avait élu en 1924. Il a été condamné en 1945 à la réclusion perpétuelle et gracié en 1950. Jusqu’à la fin de sa vie, il se consacre à des recherches sur l’utilisation de l’énergie des mers. Il meurt le 23 mai 1960.

Histoire de Saint-Germain-Laval
Histoire de Saint-Germain-Laval Saint-Germain-Laval est un village atypique du sud Seine-et-Marne, situé aux confins de la Brie, constitué par la réunion d’une série de hameaux éloignés les uns des autres, autour d’un centre bourg qui lui a donné son nom. Pontville, ...

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